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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/164

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réduit à moitié… Mes amis sont encore ensevelis, m’écriai-je avec douleur ? Je ne les reverrai jamais ! Combien je m’applaudis alors d’avoir été chercher Edvinski, et combien mon cœur rendit grace à Solamor !… Tout-à-coup je vois sur un chariot de blessés un Grenadier étendu, pâle, ensanglanté… C’était mon guide !… Derrière ce triste convoi, un vieillard donnant le bras à sa fille éplorée, suivait à pas précipités ; pouvais-je méconnaître Jeanna ? Je m’élançai dans la rue, j’allai essayer de porter des consolations à ce couple infortuné. Je suivis la pauvre Jeanna jusqu’à l’Hospice militaire. Ce lieu de douleur me fit frémir… j’oubliai que j’étais pauvre, j’offris ma chambre pour le blessé ; mais hélas ! l’ordonnance devoit être suivie. Je ne pus y recueillir que Jeanna et son père