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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/165

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qui se trouvèrent ainsi plus à portée de connaître la situation de leur ami.

Voici l’un des instans les plus pénibles de ma vie. Le passage de l’opulence à la pauvreté la plus complette, l’impossibilité non-seulement d’obliger mes amis, mais d’exister moi-même ; la nécessité de prendre une résolution prompte, et de laquelle pourtant devait dépendre mon sort futur, tout me jettait dans une perplexité affreuse. Solamor renaissait, Jeanna semblait vivre de son existence, tous paraissaient heureux ; c’était une consolation dans le parti douloureux qui me restait. Nous passâmes la soirée du huitième jour à former des projets d’union champêtre entre ces bonnes gens et moi. Je dissimulai mon dessein. La nuit je payai l’hôte pour eux et pour moi, et le lendemain, à la pointe du jour, sûre que

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