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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/210

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cessité nous conduit, que ma délicatesse même excusa cette erreur : et c’est ainsi qu’en mille occasions de la vie, la conscience est soumise ou aux désirs ou aux besoins.

Je gardai donc les diamans, décidée à en restituer le prix avec les intérêts, aussi-tôt que mes biens ou l’équivalent me seraient rendus. Je versai encore des larmes sur mon cher Edvinski. Pendant plusieurs jours, je m’informai de son sort dans le voisinage ; on ne put rien m’apprendre de plus positif que le contenu du billet. Désespérée, je résolus de m’éloigner de cette ville funeste et d’aller chercher ailleurs l’oubli de mes maux et les traces de mon enfant.

Je préférai de me diriger par le Tyrol et les Montagnes Noires sur Francfort. Conviendrai-je que me rapprocher d’Ernest n’était pas un motif indif-