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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/261

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les cheveux, sans oser exhaler un soufle ; je l’emporte dans le jardin et nous fuyons à travers les bosquets. Semblable à l’oiseau des champs, j’essaye mes ailes rapides en recouvrant ma liberté ; j’accélère dans l’obscurité les pas de Nircé craintive et nous nous élançons loin de ce séjour de corruption raisonnée.

» Arrivés au premier village, Nircé eut soin de se vêtir des habits d’homme dont elle était munie, et qui lui allaient à ravir. Nous nous mîmes aussi-tôt en chemin à l’aube du jour, au milieu des champs baignés de la rosée, errans à l’avanture, sans projets, sans argent, sans autre ressource que l’espérance et le courage.

Après avoir fui de l’Hôpital du château de Hismahen, comment oser reparaître au Corps ? Comment espérer

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