Aller au contenu

Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/29

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 13 )


intérieurement en étouffant : de la force, je les reverrai ! et vêtue comme Petrowna qui gémissait à mes pieds, je m’élançai sur le chemin de Passowitz… Non ! il n’est qu’une mère, qu’une amante qui puisse sentir une partie de ce que j’éprouvai alors ! tremblante pour mon fils, séparée d’un ami, incertaine sur l’avenir, me trouvant après la plus brillante fortune, à pied, dans la fange, seule, vêtue de bure, sur cette même route que je brûlais la veille sous un char rapide et élégant : qu’on juge de ce que j’aurais souffert si ma pensée dominante ne se fut portée sur Ernest… Ah ! je l’éprouvai toujours, l’orgueil n’est plus une passion près de l’amour vrai. Ce dernier sentiment est tellement absorbant, céleste pour moi, que sans la présence de mon fils, j’eusse oublié, dans ma rêverie, et ma