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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/293

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» Revenu à moi, je cherchai Julie, donnant des larmes à son amitié, à son trépas dont j’étais la cause innocente. Je m’égarais en vain, je désespérais de son sort, lorsqu’une main hors de terre, tenant quelque chose de noir frappe mes regards ; les doigts s’agitaient et par un mouvement convulsif, annonçaient que la victime existait encore. Quel fut mon saisissement en reconnaissant un nœud de mes cheveux que Julie m’avait demandé lors de notre entrée au Corps ! Je ne doutai point alors de son malheur. Je m’élance à terre ; ma baïonnette, mon sabre, mes mains sont trop lents pour mon ardeur ; heureusement la terre si fraîchement remuée ne résiste point, je l’entrouvre et parviens jusqu’à l’infortunée que je reconnais alors presque défigurée, et dans l’état le plus déchirant.