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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/360

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mes souvenirs et mes regrets, je m’éloignai bientôt sans m’être informée quelle direction prenait ma voiture.

Un faible crépuscule soulevait le voile des ténèbres, le chant de quelques oiseaux assoupis, annonçait l’aube d’un nouveau jour de chagrins pour moi, et la nature couverte des pleurs de la rosée, semblait partager ceux de ma douleur. Je m’arrêtai au milieu des bois, je questionnai mon guide, nous étions sur le chemin de Brixen, je pouvais de-là gagner le Haut-Tyrol, le Trentin et l’Italie. Cette position me décida. « J’irai oublier dans l’asyle des arts, me disais-je, tant de chagrins, de contrariétés funestes. La musique, ce nectar de l’ame, ce consolateur magique de tous ses maux, charmera ma peine, et dans le sein d’une douce médiocrité, riche de