Aller au contenu

Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/395

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 119 )


» encore ce mot qu’on n’entend plus ; cette bouche qui profère si souvent le nom d’Edvinski, donne-lui un baiser… tu sentiras que le Ciel récompense un bon fils, tu éprouveras un plaisir céleste. » Elle approcha sa bouche… O ma mère ! quel feu j’éprouvais ! Je crois qu’une de ses lèvres passa entre les miennes ; jamais tu ne m’avais embrassé ainsi… j’en fus troublé, et ne pus parler de quelques momens.

» Elle continua : « ce sein qui t’a nourri, et que tu avais desséché, a repris sa forme. Le Ciel a béni mes soins, mon fils prospère… Presse encore de tes lèvres reconnaissantes, les fruits du jardin où tu as puisé la vie. » Elle m’attira alors sur son sein, puis s’arrêta tout-à-coup avec émotion en me disant : « es-tu bien pénétré de l’idée que je remplace