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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/398

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cueillir un instant en Joignant mes mains avec les siennes ; elle pressa ma bouche cent fois avec ses lèvres, comme en priant, puis s’écria : « je suis inspirée ; écoute-moi. Tu sais, mon ami, que tous les êtres sont formés dans le sein de Dieu. Il les conserve comme il les crée, en les faisant rentrer dans son sein ; ils deviennent alors immortels ; c’est-là sur-tout l’attente des cœurs vertueux. Eh bien, mon ami, une femme est le sein de Dieu, puisqu’elle vous met au monde. Une fois sorti d’elle, on est mortel, et sujet au dépérissement ; mais si par un dessein pieux, on rentre dans ce sein, qui est celui de Dieu, on y repuise une double vie, et on y gagne l’immortalité dont je te vois déjà anticiper les douceurs. Mon aimable