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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/46

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les douces agitations de l’amour, je me jettai dans le sein de Morphée.

Je dormis profondément jusqu’à dix heures, et transplantée ainsi dans le séjour de la paix, de la bonne compagnie, je ne m’occupai plus à mon réveil que d’idées riantes, que des plaisirs et des fêtes auxquelles on se livrait au sein des espérances les plus flatteuses sur l’avenir. Mes malles n’étant point encore arrivées, je mis une simple vestale blanche ; et c’est dans un désordre assez élégant que je reçus le Baron d’Olnitz, qui vint à une heure s’informer de ma nuit et prévenir mes désirs. M. d’Olnitz était un grand homme de cinquante-cinq ans à-peu-près, maigre, marqué extrêmement de la petite vérole, ayant déjà les cheveux blancs, l’œil vif, pénétrant, et lançant un regard étincellant d’un feu qui me donna par la suite des cha-