Aller au contenu

Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/463

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 187 )


pas fouillés exactement et on rouvrit les portes de Salviati. On resta quelque tems dans son cachot ; nous prêtions l’oreille, je distinguais de ma grille ce qui se passait. Un juge était à la porte et une haie de gens armés était placée, depuis l’intérieur du cachot jusqu’au milieu du passage. Un silence profond régnait pendant la visite. Soudain on entend un grand cri dans le cachot ; le Père visiteur sort précipitamment… Quel spectacle ! sa robe noire était en feu ; les Sbirres veulent l’éteindre, leurs mains, leurs vêtemens se couvrent également d’une flamme blanche ; ils se croisent, se brûlent, poussent des cris affreux, et se sauvent en criant : il diavolo ! il diavolo ! Ces soldats flamboyants, en fuite sous ces voûtes sombres, ces cris répétés au loin par les cavités des cachots, ces feux pâles, répandaient