Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/476

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tence, de voir mon fils à ma grille chaque soir, et la promesse qu’on ne tarderait pas à me rendre la justice qui m’était due. Elle eût éclaté le même jour, si le perfide Salviati par des propos interrompus ne s’était plû à me compromettre. Cet homme extraordinaire fit frémir tout l’auditoire par des imprécations épouvantables et un air de certitude dans ses prédictions, qui nous glaçait d’effroi. « Quant à vous, Madame, vous ne sortirez qu’avec nous, me dit-il, d’une voix tonnante, cela est écrit, et les portes seront immenses. » On ne fit pas assez d’attention à ce propos, à son air d’exaltation, à sa figure violette de courroux ; et l’on nous ramena dans nos souterrains.

La marche fut lente et funèbre. Salviati furieux et faisant raisonner