Aller au contenu

Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/51

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 35 )


accéléré cet ordre. Ernest parut affligé ; mais le vertige de gloire l’avait saisi ; il ne respirait plus que coursiers et armure, et j’observai que ce coup fut bien moins violent pour lui. Insensées que nous sommes ! Nous n’avons qu’une passion, les ingrats en ont mille, et prétendent aimer !

Je rentrai à Ust, triste, rêveuse, et me retirais dans mon appartement lorsque Ernest me demanda la permission de m’y suivre… Nous allions nous séparer le lendemain peut-être. Je ne répondais point. M. d’Olnitz me donnait le bras… Ernest monta sans attendre ma réponse. J’observai que mon hôte trouva fort scandaleuse la méthode de recevoir à toute heure ; mais mon cœur affligé n’était pas porté à lui céder. Je saluai froidement M. d’Olnitz, m’appuyai sur Ernest, et nous entrâmes. Nous allons donc

B 6