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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/59

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en détourner ; mais qu’ils étaient discrets et s’étaient éloignés. Cette première légèreté me saisit, m’affecta ; je jurai de ne plus revenir à Falsback. Je sentis mon imprudence, et lui permis tout au plus, quand il m’eut exprimé ses regrets, de se présenter dans ma nouvelle demeure : car je comptais quitter l’hôtel d’Olnitz, où Ernest était consigné. Un baiser scella enfin son pardon, et il partit comme l’éclair. Ma voiture resta immobile un instant pour attendre mon valet. Qu’on juge de mon chagrin, de mon indignation, quand j’apperçus que la troupe d’étourdis m’avait suivie ! quand j’entendis Ernest rentrer dans les rangs de la horde indiscrette, recevoir des félicitations, des invitations de présenter chez moi ses camarades ! Je fus au désespoir, et je vis bien que l’indiscrétion militaire