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Page:Révéroni Saint-Cyr - Pauliska, ou la Perversité moderne, An 6.djvu/58

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Je songeai à partir ; je rejoignis ma voiture et repris le chemin de Ust. A peine avais-je fait un quart de lieue, que j’entendis le bruit du galop de plusieurs chevaux. Je m’effrayai et fut bientôt rassurée par la voix d’Ernest… Il avait apperçu ma voiture, arrêtée sur la route : l’idée que ce pouvait-être son amie l’avait engagé à parcourir avec une lunette d’approche le rivage opposé, et il m’avait reconnue. Il donna son cheval à un valet, et nous fîmes une demie lieue dans ma voiture, avec cette ivresse que produit toujours une absence antérieure… Je lui demandai ensuite quels étaient ces chevaux dont j’avais entendu qu’il était suivi. Il balbutia et finit par m’avouer que plusieurs de ses camarades avaient fait la partie de l’accompagner ; qu’il avait en vain, tâché de les