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cette apparition me rendit quelque courage et je n’invoquai plus la mort. J’avançai donc la main vers un beau vase d’yvoire, mais tout-à-coup retombant dans mes premières craintes, je la retirai précipitamment, sans oser l’y reporter. A la fin, le besoin l’emporte, j’ouvre, je vois du riz, j’en prends quelques cuillerées ; le goût m’en paraît bon, j’y reviens. Cependant une substance acide restée au fond du vase, me frappait l’odorat. Je m’occupais de cette sensation, lorsqu’un billet, passant par la même voie, me fit lire ces mots : œufs de fourmis de l’isle de Java, poison terrible de la sagesse. Refusez ! Le billet disparut, je reconnus la bonne Madame Gerboski, et cherchai aussi-tôt à rejetter ce mets odieux ; mais tout-à-coup le Baron entra et je fus frappée de la foudre. Il regarda le vase qui était

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