Aller au contenu

Page:Rabelais marty-laveaux 02.djvu/407

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Comment Pantagruel manda querir les capitaines Riflandouille & Tailleboudin : auecques vn notable diſcours ſus les noms propres des lieux & des perſones.


Chapitre XXXVII.


La reſolution du conſeil feut, qu’en tout euenement ils ſe tiendroient ſus leurs guardes. Lors par Carpalim & Gymnaſte au mandement de Pantagruel feurent appellez les gens de guerre qui eſtoient dedans la nauf Brindiere, (des quelz coronel eſtoit Riflandouille) & Portoueriere[1] (des quelz coronel eſtoit Tailleboudin le ieune). Ie ſoulaigeray, diſt Panurge, Gymnaſte de ceſte poine. Auſſi bien vous eſt icy ſa præſence neceſſaire. Par le froc que ie porte (dis frere Ian) tu te veulx abſenter du combat, Couillu, & ià ne retourneras, ſus mon honneur. Ce n’eſt mie grande perte. Auſſi bien ne feroit il que pleurer, lamenter, crier, & deſcouraiger les bons ſoubdars. Ie retourneray certes, diſt Panurge, frere Ian mon pere ſpirituel, bien touſt. Seulement donnez ordre à ce que ces faſcheuſes Andouilles ne grimpent ſus les naufz. Ce pendent que combaterez, ie priray Dieu pour voſtre victoire, à l’exemple du

  1. Les naufz Brindiere… & Portoueriere. « La neufieme » avait « pour diuiſe vne brinde, » et « l’vnzieme vne portouoire. » (t. II, {{p.|270)