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Page:Radcliffe Chastenay - Les Mysteres d Udolphe T4.djvu/196

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ponse, il pourroit s’expliquer mieux. Voilà, mademoiselle, tout ce qui s’est passé entre nous.

— Comment pourrai-je, Ludovico, dit Emilie, comment pourrai-je jamais récompenser votre zèle ? À présent je n’en ai pas les moyens. Quand reverrez-vous le chevalier ? — Cela est incertain, signora, lui répondit Ludovico ; cela dépend de ceux qui sont de garde. Il n’y en a tout au plus qu’un ou deux à qui j’ose demander l’entrée de la prison.

— Je n’ai pas besoin de vous rappeler, reprit Emilie, combien j’ai d’intérêt à ce que vous le revoyiez bientôt. Dites-lui que j’ai reçu le portrait avec le sentiment qu’il désire. Dites-lui que j’ai beaucoup souffert ; que je souffrirai encore… Elle s’arrêta. — Mais lui dirai-je que vous consentez à le voir ? interrompit Ludovico. — Oh ! certainement, répliqua Emilie. — Mais quand, signora ; en quel lieu ? — Cela dépend des circonstances, dit Emilie. Ce seront elles qui régleront l’heure et le lieu.

— Quant au lieu, mademoiselle, dit Annette, il n’y a dans le château que ce corridor où nous puissions le voir en sûreté ; et pour l’heure, ce doit être celle où ces messieurs sont endormis, si jamais cela leur ar-