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Page:Raimond - Mémoire sur les causes des troubles et des désastres de la colonie de Saint-Domingue, 1793.djvu/44

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du vaisseau où ils étoient avec le gouvernement d’Esparbes et son état-major[1].

Mais ce qui prouvera sans réplique que le commissaire Sonthonax, n’est ni contre-révolutionnaire ni partisan des royalistes, c’est ce passage d’une des lettres adressée à moi son ami, et écrite toute de sa main.

Cap, le 8 novembre 1792.

« Vous savez quelles horribles calomnies, nous avoient devancés en Amérique, elles nous avoient accompagnés sur le vaisseau ; et toute la suite du feu général Desparbes n’avoit pas manqué de s’en rendre les échos.Chose singulière, mon cher ami, et qui confimera vos idées sur les agens du ci-devant roi, c’est que nous avons été calomniés, repoussés, déconsidérés par tous les prétendus amis de la loi du 4 avril, tandis que nous avons été accueillis, fêtés, honorés par tous

  1. Il faut aussi lire plusieurs lettres de personnes de couleur qui étoient à bord et qui sont jointes à ma correspondance soumise au comités de marine et des colonies, et que j’ai pareillement offert de soumettre aux comités de salut public et de sureté générale.