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Page:Raimond - Mémoire sur les causes des troubles et des désastres de la colonie de Saint-Domingue, 1793.djvu/45

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les hommes attachés aux corps populaires et à la révolution. »

« Les Cambefort, les Jumecours et toute la clique de la croix des Bouquets et du Cap, vouloient faire à Saint-Domingue l’opération de la Martinique[1]. Quinze jours plus tard les malheureux citoyens de couleur vexés horriblement par les petits blancs, se rendoient les instrumens de la contre-révolution[2].

Nous n’ajouterons plus à cela qu’un mot, c’est que les commissaires civils Polverel et Sonthonax ont reçu pour cet acte de vigueur les applaudissemens de ceux qui les dénoncent aujourd’hui.

Quant au second chef, nous répondrons affirmativement, que les commissaires ont par leur proclamation du 12 octobre dernier, c’est-à-dire peu de jours après leur arrivée dans les colonies, ordonné à toutes les muni-

  1. C’est-à-dire, la contre-révolution ; car à cette époque, on se rappellera que Rochambeau fut repoussé, ainsi que les forces nationales et les commissaires qui l’accompagnoient.
  2. Ceci confirme ce que j’ai dit dans ma lettre. Il est bien évident que les commissaires étoient calomniés avant leur arrivée, et qu’ils ne pouvoient l’être que par des contre-révolutionnaires, parce qu’ils savoient bien que ces commissaires ne les auroient pas protégé.