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Page:Rebell - La saison à Baia, 1900.djvu/101

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À BAIA

« Pourquoi troubles-tu mon sommeil ?

— Je veux te montrer un joli spectacle. Lève-toi et viens. »

Scévinus avait des besoins d’obéissance ; le ton impérieux de Vatinius le décida ; il se leva en s’appuyant sur l’épaule qu’on lui offrait, et les deux hommes, étouffant le bruit de leurs pas, s’approchèrent de l’appartement des femmes. Je les suivis de près avec Quirinalis.

La cour était blanche de lune et déserte ; un bruit de causerie s’élevait de la chambre de Cadicia, dont nous séparait seulement une tenture mal jointe, que la lampe de l’intérieur encadrait d’une clarté rouge.

Nous entendîmes des bouches se baiser, puis la voix de Cadicia, câline et susurrante, qui disait :