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Page:Rebell - La saison à Baia, 1900.djvu/31

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À BAIA

à ces avantages, qu’elle porte des manteaux à fleurs et des socques de bois très épais de peur d’être piquée par les serpents. Quand elle marche, tout Baia en est averti.

La première fois qu’elles vinrent à la villa, Scévinus fut effaré. À la vue de la vieille Juive collée au dos de sa maîtresse, il dit à Cadicia :

« Par Pollux ! est-ce ta jumelle ?

— Oui, mon cœur, répondit l’enfant. Qui a l’une de nous a l’autre. Si tu ne veux pas de Pétronia, Cadicia te laissera le soin de fourbir toi-même ta dernière jeunesse. »

Scévinus arrêta sur elle ses yeux ternes, puis secoua la tête, haussa les épaules, jeta à terre une coupe de verre fin, cracha par trois fois,