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Page:Rebell - La saison à Baia, 1900.djvu/60

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LA SAISON

me donner mon pain, moi qu’on habilla d’or autrefois, moi qu’on n’appelait que la Belle Pomponia. Ah ! la Fortune tourne !

— Donne-moi tes calamares pour deux as !

— Prends-les ! Mais il faut que tu sois jolie et que je t’aime bien pour te les laisser à ce prix. »

Cadicia, en chemin, rencontra Drusilla, qui s’en allait vers la mer, couverte d’un manteau teint de pourpre, à peine fermé, sous lequel on voyait à chaque pas resplendir sa peau, blanche comme le lait. Cette jeune femme vient, dit-on, de Germanie, et fut aimée de Cécilius Balbus, le prêteur, qui l’a ramenée à Rome. On ne sait à quels marchands de fards elle s’adresse pour conserver ainsi, sous notre