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Page:Rebell - La saison à Baia, 1900.djvu/70

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LA SAISON

déchirée. Mais Paulus, dans ce bel appareil, est plus fier qu’Emilius Mamercus quand il lance une nouvelle mode aux côtés de sa jeune maîtresse. Il se promène du matin au soir, paraît-il, toujours accompagné d’un petit centurion à qui on a confié sa garde et qui est hors d’haleine d’escorter un pareil homme ; le malheureux officier suit notre prophète à dix pas, le front dégouttant de sueur, et en traînant la jambe. À chaque instant il semble demander grâce : « Porte-moi donc, homme de fer : je vais rendre l’âme. »

Pétronia fit un signe à Paulus. Ils s’étaient déjà parlé la veille. Le prophète la reconnut et s’avança vers la maison. Cadicia et Statilia, qui étaient habituées à voir des hommes bien vêtus, le considéraient de la