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Page:Rebell - La saison à Baia, 1900.djvu/71

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À BAIA

tête aux pieds avec surprise et un peu de dédain.

« Salut, ma sœur ! fit-il en poussant un soupir. (Cette maison fraîche le charmait après les routes ardentes qu’il venait d’affronter.) Ah ! qu’on est bien ici,… c’est la demeure de votre mari, sans doute ?

— Hélas, non ! dit Pétronia, mon mari est mort. C’est la maison de la maîtresse… »

Et d’un clin d’œil elle désigna Statilia, que Paulus honora d’un salut. La Juive dit alors à voix basse à la jeune mère :

« Montre-lui donc ton fils.

— Mais cela va le réveiller !

— Tant pis, c’est pour son bien ! »

Statilia, sans beaucoup d’empressement, conduisit le thaumaturge devant le berceau.