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Page:Rebell - La saison à Baia, 1900.djvu/73

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À BAIA

l’avertissait de prendre patience.

Cependant le prophète, immobile, gardait une contenance assez embarrassée.

Enfin, sur un mot que la Juive lui coula dans l’oreille, il se fit apporter de l’eau, y trempa ses doigts, traça un signe sur la petite chair et prononça quelques paroles.

La fraîcheur des gouttes qui lui tombaient sur le front calmèrent l’enfant, qui sourit au milieu de ses larmes et amena ainsi un sourire sur les lèvres de sa mère.

« Qu’est-ce qu’il a dit, le devin ? demanda-t-elle.

— Ah ! maîtresse, répliqua la Juive, moi, je n’ai pas d’instruction ; alors je ne comprends pas toutes ses paroles, mais pour un homme sa-