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Page:Rebell - La saison à Baia, 1900.djvu/75

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À BAIA

Statilia, émue de pitié, lui remit une pièce d’or, et Cadicia fit de même pour imiter son amie ; la Juive et moi nous nous contentâmes de lui offrir un denier. Il fut ravi de sa collecte ; je crois qu’un peu plus, il nous embrassait tous.

« Ç’a dû être un bel homme autrefois, dit Cadicia après son départ.

— As-tu vu, maîtresse, s’écria Pétronia, très fière de connaître un tel prophète, as-tu vu comme il a fait tout de suite sourire ton enfant, rien qu’à lui parler et à lui jeter quelques gouttes d’eau sur le visage ?

— Maintenant tu peux venir avec moi, reprit Cadicia, il n’arrivera pas malheur à ton gosse. D’ailleurs Pétronia le garde.