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Page:Rebell - La saison à Baia, 1900.djvu/95

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À BAIA

divinités marines, étonnant tout à coup de leur sortie éblouissante, de leur peau nacrée, de la couleur séduisante de sang répandue sur leur chair ; laissant la clarté glauque des eaux comme un linceul, et revenant à la vie humaine, le corps épanoui, gonflé d’une sève glorieuse.

Cependant nous découvrîmes Quirinalis devant le bassin. Il s’amusait, sous l’eau étincelante, à suivre, de ses yeux paresseux et indécis, la lutte qu’avaient engagée en son honneur deux jeunes gens : Cnéius Furnius et Terentius Lentulus.

Dès qu’il nous aperçut, il vint à nous, d’une marche un peu lente. Sans être grand, il avait la taille élancée et des jambes assez hautes ; le dessin de la poitrine, les courbes