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Page:Reclus - L'Homme et la Terre, tome IV, Librairie universelle, 1905.djvu/484

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l’homme et la terre. — colonies

intime à leur vie politique et morale. Tandis que les colonies espagnoles, dépendant uniquement du « Conseil des Indes » et fermées à tout commerce, à toute immigration non recommandée par autorité royale, finissaient par être complètement ignorées des Espagnols eux-mêmes et se trouvaient, comme avant Colomb, séparées de l’Europe par une mer infranchie, les terres de l’Amérique du Nord qui font directement face à la France et à l’Angleterre se rapprochaient au contraire de plus en plus, et, sur les deux bords du « grand fossé », les mouvements historiques se propageaient par une même ondulation. Entre l’Angleterre et ses colonies, l’unité de civilisation se révélait en toute évidence.