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Page:Recordon - Le chrétien et les dettes.djvu/3

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pouvons nous confier pleinement en Lui et réclamer avec foi la délivrance qu’il peut et veut toujours donner ; car alors cette position est pour nous une épreuve et non pas un état de péché.

Ensuite, lorsqu’un chrétien a par devers lui des valeurs quelconques qui font plus que représenter le montant de ce qu’il doit, on ne peut pas dire qu’il se soit mis dans les dettes ; puisque, au pis aller, il ne ferait ainsi que vendre au-dessous de leur prix ce qui lui appartient. Le meilleur et le plus sûr pour lui serait néanmoins de se libérer le plus tôt possible.

En dehors de ces cas et, peut-être, d’autres analogues, un chrétien ne peut contracter des dettes sans pécher, car, encore une fois, le commandement de Dieu est des plus formels. Et comme le mal qui se trouve dans une telle marche apparaîtra mieux encore, si nous en recherchons le principe et si nous en rappelons les conséquences.

Le principe ou le motif qui engage l’enfant de Dieu dans cette voie est opposé à ceux qui devraient le diriger. Au fond, ce motif revient presque toujours à ceci : orgueil, ambition, avarice, mondanité. En effet, comment concilier les dettes chez les chrétiens avec ces déclarations de la Parole : « Que votre conduite soit sans avarice, étant contents de ce que vous avez présentement, car Lui-même a dit : Je ne te laisserai point, et je ne t’abandonnerai point ; de sorte que nous pouvons dire avec hardiesse : Le Seigneur est mon aide… » (Hébr. XIII, 5, 6) ? Si vous faites une dette en empruntant, par exemple, montrez-vous que vous êtes content de ce que vous avez présentement, que vous croyez à la promesse de Dieu : « Je ne te laisserai point, » que