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Page:Recordon - Le chrétien et les dettes.djvu/7

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doit demeurer dans l’état dans lequel il a été appelé (1 Cor. VII, 24). Il faut en sortir, dès que votre conscience en comprendra le danger, de même que Pierre sortit en pleurant de la cour du souverain sacrificateur. Et si même vous aimiez votre position ou votre profession, si votre cœur y était attaché à un haut degré, ce serait une raison de plus de fuir un piége d’autant plus périlleux pour votre âme et d’obéir sans réserve à ce commandement du Seigneur : « Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le, et jette-le loin de toi, car il est avantageux pour toi qu’un de tes membres périsse, et que tout ton corps ne soit pas jeté dans la géhenne. » Et si vous disiez : « Je dois attendre que Dieu me montre ce que j’ai à faire » — je réponds : « Vous êtes dans un train de péché, » vous n’avez pas besoin que Dieu vous donne quelque signe de sa volonté, puisque sa volonté, vous devez le savoir, c’est que vous ne péchiez plus. — Mais si j’abandonne ma position, je ne sais pas que faire, — Commencez par cesser de mal faire. Voilà à quoi le Seigneur vous appelle tout d’abord. Quand vous aurez fait ce premier pas indispensable, il vous fera faire le suivant. Confiez-vous en Lui ; marchez par la foi, c’est-à-dire sans savoir où vous allez. Ainsi vous serez délivré, conduit et dirigé d’en haut.

Puis, quelle que soit votre condition temporelle, contentez-vous-en si elle vous met à même de vivre, de nouer les deux bouts, comme on dit vulgairement. Peut-être que, au moyen de l’achat d’une maison, d’un fonds de terre, de quelques améliorations, réparations, agrandissements, de quelque instrument perfectionné ou machine, votre condition deviendrait plus favorable et vous permettrait de réaliser des bénéfices. Si vous