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Page:Recordon - Le chrétien et les dettes.djvu/6

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Que l’enfant du siècle réussisse par fois ou même fasse fortune dans cette voie, nous le comprenons, il ne connaît pas Dieu, il a ses biens en ce monde et il agit dans l’ignorance et dans l’incrédulité à l’égard de la volonté du Seigneur : il n’est pas, à cet endroit, sous la même responsabilité que l’enfant de lumière. Combien de ceux-ci qui, en suivant ce chemin d’infidélité, ont vu se réaliser pour eux ce que l’Écriture dit de ceux qui veulent devenir riches : ils sont tombés dans la tentation et dans le piége et dans plusieurs désirs insensés et pernicieux ! Combien qui, ayant ambitionné des richesses, se sont égarés de la foi et se sont transpercés eux-mêmes de beaucoup de douleurs !

Bien aimés frères, qu’il vous soit donné d’éviter ces piéges, qui aboutissent trop fréquemment à une ruine désastreuse, par laquelle le beau nom du Seigneur est exposé à l’opprobre, l’évangile est blasphémé par plusieurs que de tels scandales éloignent ou détournent de la vérité, en leur faisant subir des pertes plus ou moins considérables, tandis qu’une marche intègre et fidèle aurait rendu honorable à leurs yeux la doctrine de notre Dieu Sauveur.

Demeurez donc dans la position, tout humble qu’elle soit, — ouvrier, serviteur, employé subalterne — où Dieu vous a placés, si Dieu lui-même ne vous ouvre pas la porte pour en sortir. D’un autre côté, si l’état où vous êtes vous obligeait à faire des dettes, que ce soit pour vous un indice évident que cet état n’est pas selon Dieu et qu’il faut au plus tôt y renoncer : car Dieu ne peut pas vouloir que vous demeuriez dans une position qui serait pour vous une occasion de péché, et c’est, pour autant qu’il y est avec Dieu, que chacun