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Page:Recordon - Le chrétien et les dettes.djvu/9

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Dieu ; en ne s’appuyant que sur Lui dans les difficultés, en ne recourant qu’à Lui dans la détresse ! Il peut être pauvre, dénué, malade, affligé : — sans doute, cela fait partie du lot sur la terre, que le Seigneur Jésus a promis au fidèle ; mais avec et malgré tout cela, il peut être heureux dans le Seigneur, jouir de son ineffable paix, ne s’inquiéter de rien, se rappelant que son Père céleste connaît mieux que lui tous ses besoins et qu’Il est puissant et miséricordieux pour y satisfaire selon les richesses de sa grâce. Celui qui lui a donné son propre Fils, ne lui donnerait-il pas aussi et à plus forte raison tout ce qui peut lui être nécessaire dans ce désert ? Il se soumet donc sans difficulté à cet ordre du Maître : « Ne soyez point en souci, disant : Que mangerons-nous, que boirons-nous ou de quoi serons-nous vêtus ? « Laissez aux païens à s’inquiéter de toutes ces choses. Vous qui avez cherché premièrement le royaume de Dieu et sa justice, soyez assuré que toutes les autres choses vous seront données par-dessus. Il n’est rien, dans les circonstances les plus pénibles que le chrétien vraiment fidèle peut traverser, qui trouble ou interrompe sa communion avec le Père et avec le Fils, rien qui l’empêche de s’adresser à Dieu avec une entière assurance, en rejetant sur Lui tout souci, car Il a soin de nous. Quel bonheur quand cette autre parole devient, en pratique, une vérité pour nous : « Que ceux donc qui souffrent selon la volonté de Dieu, lui remettent leurs âmes, comme à un fidèle Créateur, en faisant le bien » (1 Pierre IV, 19) !

Et grâces au Seigneur, il en est de tels ; il est des frères et des sœurs qui, en particulier, relativement au sujet qui nous occupe, ont compris qu’ils ne pouvaient