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Page:Recordon - Le chrétien et les dettes.djvu/10

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faire des dettes sans transgresser un précepte positif des Écritures, et qui, par conséquent, ont pris devant Dieu la résolution de n’en plus faire. Et nous en connaissons qui ne s’en sont jamais repentis, qui, au contraire, sont dès lors beaucoup plus tranquilles et heureux dans ce chemin de la foi et de l’obéissance, lequel, quoi qu’il en soit d’ailleurs, est et sera toujours celui de la bénédiction. Quelle joie ils éprouvent quand, après avoir exposé leurs requêtes à leur Père, ils voient les délivrances arriver de sa part au moment du besoin ! ils apprennent toujours mieux que l’extrémité de l’homme est l’opportunité de Dieu, et peuvent dire, eux aussi, après et comme leur Sauveur : « Le Seigneur est mon berger : je ne manque de rien » (Ps. XXIII, 1) !

Il n’en est certes pas ainsi de celui qui, par incrédulité, par ambition, par mondanité, se laisse entraîner au péché de faire des dettes, de trafiquer ou de bien vivre selon le monde avec l’argent d’autrui. Il est sorti du sentier de la foi et de l’obéissance ; il ne peut donc pas compter sur Dieu ni se confier en Lui pour sortir d’un état de détresse, où il s’est placé en faisant sa propre volonté, sans consulter le Seigneur et en opposition avec la volonté du Seigneur.

Oui, coûte que coûte, quelque humiliant que cela puisse être, quelles que soient les pertes qu’entraîne avec elle la liquidation d’un établissement ou d’un commerce, tout chrétien consciencieux s’y résoudra pourtant, dès que sa conscience réveillée lui fera voir qu’il est dans un train de péché, où il ne peut marcher dans la lumière et avec Dieu. S’il ne prend pas et n’exécute pas promptement cette décision, il est d’autres conséquences funestes, auxquelles il s’expose et qui ne