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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/121

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de la peſte de Marſeille


d’en faire un autre, qui par le long tems qu’il falloit pour le mettre en état, devenoit inutile aux déſordres préſens. On choiſit le jeu de mail, dont l’étenduë & la ſituation fourniſſoient une place très-propre pour y dreſſer un Hôpital, qui par la proximité du Couvent des Auguſtins reformés, & d’un grand corps de maiſon, qui eſt à l’entrée du jeu de mail, avoit toutes les commodités neceſſaires. Sa ſituation hors la Ville le rendoit encore plus propre pour ces ſortes de malades. Ce projet étoit bien concerté, mais il auroit fallu pouvoir ſuſpendre la rapidité du mal, juſques à ce qu’il fût executé ; car on ne pouvoit déja plus compter les malades, ils étoient ſans ſecours & ſans retraite dès le 20. du mois d’Août, & on entreprend alors un Hôpital, qui n’a été prêt qu’au commencement d’Octobre, comme on le verra par la ſuite ; il n’a pourtant pas laiſſé d’être d’une grande utilité : nous le dirons en ſon lieu. Cependant pour donner une retraite aux malades, on éleva des tentes hors la Ville le long des remparts, auſquels on fit une

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