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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/138

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Relation Hiſtorique


„ ſur tout de la viande de boucherie, & l’on a pris juſqu’ici ſi peu de précaution pour ſeparer les infectés de ceux qui ne le ſont pas, & leur donner les ſecours convenables, qu’il eſt aiſé de prévoir que ſans l’attention particuliere que S. A. R. veut bien y donner, cette eſpece de peſte qui augmente de jour en jour, deviendroit fatale non ſeulement à cette Ville, mais même aux Provinces voiſines, pour ne pas dire à tout le Royaume. A Marſeille le 18. Août 1710.

Ce raport dit un peu plus que l’affiche, mais il biaiſe encore ; ces Meſſieurs n’oſent pas trancher le mot ; ce n’eſt, diſent-ils qu’une eſpece de peſte ; attendons que de retour à Marſeille, ils y traitent les malades, & ils l’avoüeront tout-à-fait. Il ſemble pourtant qu’enſuite de ce raport envoyé à la Cour, on ſe flattoit encore à Paris comme à Marſeille ſur cette maladie : car quelque tems après Mr. le Bret Intendant de la Province, qui depuis le commencement de ces malheurs n’a jamais ceſſé de procurer à nôtre Ville toute ſorte de

ſecours