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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/139

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de la peſte de Marſeille


ſecours, renvoya aux Medecins trois Memoires qu’on leur dit venir de la part de Mr. Chirac premier Medecin de Monſeigneur le Regent. Ces Medecins pleins d’eſtime pour ce celebre Profeſſeur, reçûrent ſes Memoires avec la même veneration, avec laquelle ils l’avoient autrefois écouté lui-même. Ils y reconnurent d’abord ſes principes, ſur leſquels ils s’étoient formés dans l’Ecole, mais l’experience leur avoit déja montré, qu’ils ne pouvoient pas être apliqués au cas preſent : en effet, dans l’un de ces Memoires, il propoſe des reglemens pour le ſervice des malades aux Magiſtrats, aux Confeſſeurs, aux Medecins & aux Chirurgiens. Il veut qu’on laiſſe les malades dans les maiſons, & qu’on établiſſe dans chaque quartier des Cuiſines, où l’on fera le boüillon, & où ceux qui ſont auprès des malades, iront le chercher. Mais comment pourvoir à tous les beſoins de trois à quatre mille pauvres dans leurs maiſons, où ils manquent de tout ? C’eſt encore un plus grand embarras de les traiter chez eux, que de les enfermer dans des Hôpitaux. Que

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