Campagne, & à tous les vagabonds.
Cette précaution étoit d’autant plus
neceſſaire, que la maladie y étant
dans ſa vigueur, il étoit à craindre
que pour être plus à portée des ſecours,
les malades de la Campagne
ne vinſent groſſir le nombre de ceux
de la Ville.
Les deux Hôpitaux ſont enfin achevés, & on les ouvre le 4. Octobre : on donne la direction de celui de la Charité aux Recteurs de l’Hôtel-Dieu que la contagion avoit laiſſé vuide, & qui étoit fermé. Mrs. Robert & Bouthillier y ſont mis pour Medecins ; on y met auſſi des Chirurgiens étrangers & un Apoticaire de la Ville ; on donne des Garçons & des Servans aux uns & aux autres, & on y établit tous les Officiers neceſſaires. On en fait de même à l’Hôpital du Mail, dont la direction eſt donnée à Mrs. Beauſſier & Marin Negocians de cette Ville, qui ſe ſont diſtingués dans cet emploi & dans ceux qu’ils ont remplis pendant toute la contagion. On y mit deux Medecins, Mrs. Pons & Guilhermin : ce dernier étoit venu depuis peu de Boulene, petite