reſte ſans action & ſans mouvement,
& qu’il s’y amortit tout-à-fait ; que
dans les ſeconds il reprend ſon activité
après un certain tems, lorſque quelque
cauſe externe le met en jeu,
& qu’alors il forme un abus, ou bien
que ſe précipitant tout à coup dans
ces parties que les Medecins appellent
émonctoires, il y attire un dépôt d’humeurs
aſſez abondant, pour faire
une prompte & loüable ſupuration ;
mais laiſſons aux maîtres de l’art à
expliquer ces ſortes de revolutions.
Nous ajoûterons ſeulement que tous
ces malades n’avoient guére beſoin ni
de remedes, ni de Medecins, la nature
plus forte que les premiers, &
plus ſage que les ſeconds, faiſoit elle
ſeule les frais de la guériſon, & en
avoit tout l’honneur.
Juſqu’ici le quartier de St. Ferreol avoit été épargné : les ruës y ſont vaſtes, les maiſons fort grandes & habitées par des gens riches & commodes, auſſi la contagion n’y avoit pas-fait de grands progrés : mais dans ce troiſiéme periode, elle s’y ralume vivement, dans le tems qu’elle commence à calmer dans tout le reſte de