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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/323

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de la peſte de Marſeille


la Ville. La maladie y fit ſes ravages ordinaires, & y ſuivit ſon cours comme elle avoit fait ailleurs ; mais ſi les Habitans de ce quartier ne peuvent pas échaper au malheur commun, ils ont au moins l’avantage de n’en être affligés que dans un tems où ils ont tous les ſecours qu’ils peuvent ſouhaiter : le bon ordre retabli, de ſçavans Medecins, de Chirurgiens habiles, des gens réchapés du mal pour les ſervir, des Confeſſeurs heureuſement relevés, & generalement tout ce qui peut contribuer à ſauver un malade, ou tout au moins à lui rendre la mort plus douce & moins affreuſe. Il eſt vrai que les malades des autres quartiers eurent le même bonheur dans ce troiſiéme periode, qui dura pendant tout Octobre & Novembre pendant leſquels la contagion alla toûjours en diminuant : elle garda dans ſa déclinaiſon les mêmes proportions qu’elle avoit ſuivi dans les progrès, par leſquels elle avoit monté à ce dernier dégré de violence où nous venons de la voir.

Ce premier calme raſſûra un peu nos habitans, & ſur tout ceux qui