relations fort courtes & fort ſuccintes,
qui n’étoient proprement que
des lettres écrites à des amis, dans
leſquelles on ſe contentoit de décrire
le deſordre de nos Ruës & de nos places
publiques, comme l’objet le plus
touchant & le plus extraordinaire. A
ces petites relations ſucceda un diſcours
ſur ce qui s’eſt paſſé de plus conſiderable
à Marſeille pendant la Contagion.
Je ne ſçay ſi ce diſcours a été
prononcé quelque part, mais je ſay
bien qu’il meritoit de l’être. Les malheurs
de la Contagion y ſont décrits
d’une maniere bien touchante, &
bien vive ; Les fréquents paſſages de
l’Ecriture, & les ſentiments de pieté
dont il eſt rempli, nous font croire
que c’eſt quelque Eccleſiaſtique, qui
en eſt l’Autheur. En quoy il eſt plus
réprehenſible d’avoir réproché leur
fuite à nos Curés, tandis qu’ils ont
tous faits publiquement leurs fonctions,
& que la pluſpart ſont morts
dans le glorieux exercice de leur miniſtere.
Ce ſont des faits qu’il n’eſt pas
permis d’ignorer à ceux qui écrivent
de ſemblables hiſtoires. La Relation
la plus étenduë eſt celle de Mr. Pi-
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de la peſte de Marſeille
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