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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/400

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Relation Hiſtorique


autres, ſi ordinaire au commun des Médecins ; au deſſus de ces vaines jactances qui vont à ſe tout attribuer & à vouloir inſinuer que les autres n’ont rien fait ; au deſſus de cette petite vanité, qui s’aplaudit des moindres choſes, & qui tire avantage de tout.

On doit juger qu’elle fut la ſurpriſe du Public, quand il ne trouva dans cette relation qu’une énumeration ſimple & décharnée des ſymptômes de la maladie, dont il avoit déjà fait une triſte expérience : quand au lieu d’une explication éxacte de la nature du mal & de ſa cauſe, il ne vit dans la Lettre latine[1] qu’un aveu ſincere de leur indigence ſur ce point, qui laiſſe même dans le déſeſpoir de pouvoir jamais y parvenir ; quand il ne trouva pour toute cauſe du mal que la terreur, qui mettoit en jeu les cauſes ordinaires des maladies ; quand il vit que dans le 3. Periode les malades traités par ces Medecins ſi actifs, & aſſiſtés de tous les ſecours ne laiſſoient pas de mourir comme auparavant : qu’ils n’avoient rapporté d’autre utilité des ouvertures des Cadavres que

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