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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/439

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de la peſte de Marſeille


„ d’avoine & de Seigle. L’Eté de 1719. Les chaleurs & la ſéchereſſe furent exceſſives dans la baſſe-Provence, il n’y eut preſque pas de recolte de Bled, peu de vin, & peu d’huile ; pendant ces chaleurs qui durerent tout le mois de Juin, Juillet & Aouſt, il ne fit preſque pas de vent, celuy d’Eſt fût le ſeul qui regna très petit & fort chaud ; le ſuc des plantes ne fût pas aſſès détrempé ; les pores de la peau des habitants de cette contrée furent ſi ouverts à la tranſpiration, que le ſang de l’homme, & le ſuc des plantes ſe trouverent dépourvûs de cette ſeroſité dont ils ont coutume de ſe charger pour conſerver leur liquidité naturelle. Aux mois de Septembre, Octobre & novembre de la même année il ſurvint dans ce Païs quantité de pluyes abondantes avec de furieux vents d’Oüeſt ſouvent redoublés ſurtout le 8. le 20. Septembre & le 19. Novembre, ces pluyes delaïerent un peu les liqueurs des hommes, & le ſuc des plantes, mais étant mêlées avec des vents très orageux, elles ne furent pas capa-