du ſuc des plantes, & des liqueurs
des hommes cauſé par les chaleurs de
l’Eté, parce qu’elles étoient mêlées
avec des vents très orageux. Veut-il dire
que les vents en diſperſant les pluïes
les empêchent de tomber ſur la terre ?
elles devroient au moins cauſer quelque
changement dans nos corps par
celuy qu’elles font dans l’air. Qu’il
nous diſe encore comment eſt-ce que
les alterations produites dans nos
humeurs par les chaleurs de l’Eté de
1715). & par les mauvais alimens de
cette même année, ne nous ont donné
la peſte que dans le mois de Juillet
de 1720. Si j’oſois le renvoïer à
ſon Hypocrate, il y apprendroit que
les dérangements, que les ſaiſons irregulieres
font dans nos humeurs, ſe
manifeſtent dans la ſaiſon, qui les
ſuit immédiatement. Or nous n’avons
eû aucune maladie épidemique dans
l’Automne, & dans l’Hyver, qui ont
ſuivi l’Eté de 1719. Ils ont été même
plus ſains qu’en toute autre année. Ce
n’eſt pas ſur la foy d’autruy, mais
ſur nôtre propre experience que nous
oſons l’aſſurer.
De ces principes & mal établis il