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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/449

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de la peſte de Marſeille


ferme & conſtant. Que ſi nous ne pouvons pas maitriſer cette peur, & que malgré leurs aſſurances, elle s’empare de nous, nous prierons Mr. Maille de venir ranimer nôtre confiance, & nous raſſurer par ſon exemple. Si enfin nonobſtant ces ſecours nous ſommes ſaiſis du mal, nous aurons de quoy nous conſoler par la découverte de Mr. Deidier, qui nous a fait connoître cette maladie, & nous a fait voir qu’elle ne reſide que dans la bile ; ainſi nous n’aurons qu’à ne pas manger de mauvais alimens, à nous tenir ſur nos gardes pour ne pas exalter cette bile verdâtre, ou tout au moins pour la reprimer ; & ſi nous ne pouvons pas y réüſſir, nous aurons recours au ſel de tartre, qui la rendra jaune & naturelle. Nous voilà donc en ſûreté contre la peſte, qui va devenir la maladie la plus facile à guérir.

Voila donc tout ce que la peſte nous a produit d’ouvrages & de découvertes, malgré leſquels la maladie n’en eſt ny mieux connuë, ny plus aiſée à guérir. Elle n’en fait pas moins de ravages. On voit que tous ces