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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/516

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Relation Hiſtorique


maladie d’un ſeul remede, elle varie autant & même plus que toutes les autres eſpeces de fiévre, cette varieté jointe à la bizarrerie des ſymptômes, ne permettent même pas d’établir une methode de la traitter fixe & conſtante.

L’état du poulx, les éruptions & les ſymptômes déterminent ſeuls la neceſſité de la ſaignée & de la purgation ; en géneral celle-là ne doit être ni copieuſe, ni frequente, & celle-ci doit être toûjours bénigne & legere, & l’une & l’autre ne conviennent point quand les éruptions ſont vigoureuſes & avancées, le tems où elles conviennent le mieux, c’eſt le premier jour de la maladie.

Quand le poulx étoit plein & élevé, & le mal de tête violent, on commençoit la curation par une ſaignée de ſix onces, ſuivant la force du poulx, l’âge & le temperamment du malade ; rarement on a eu des indications de la réitérer ; mais après la premiere ſaignée, ſi le malade avoit des maux de cœur, ou des nauſées, on lui a donné un émetique, le tartre émétique, ſi c’étoit un corps