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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/526

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Relation Hiſtorique

On traittoit à peu près de la même maniere les puſtules charbonneuſes, quand elles n’étoient pas conſiderables y les onguents cy-deſſus ſuffiſoient pour détacher l’eſcarre, & attirer la ſupuration juſques à l’entiere guériſon mais quand l’aſſiete de la puſtule étoit large & dure, & l’eſcarre grand, on y faiſoit une inciſion en croix, & à celles dont la dureté étoit extraordinaire, on apliquoit un petit cauſtic au milieu de l’inciſion, & puis on la traittoit à l’ordinaire.

On a remarqué que tous ces ulceres ne ſouffrent pas volontiers d’être lavés, les liqueurs ſpiritueuſes les irritent, les décoctions lénientes les relâchent, & font croître des chairs baveuſes : les vulnéraires & balſamiques produiſent quelquefois l’un l’autre de ces deux effets, à moins que les ulceres ne dégenerent ; mais alors ils rentrent dans la methode ordinaire ; le vin même deſſeche la playe & en ſuprime la ſupuration qu’on doit entretenir auſſi long-tems que l’on peut, & tout au moins trente quarante jours, ſi on veut éviter les fuites fâcheuſes : c’eſt auſſi pour favoriſer