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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/55

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de la peſte de Marſeille


„ même tombés malades, avec des ſymptomes plus fâcheux, & étant conduit par ledit Chirurgien à l’endroit où ſont les trois malades, nous avons prié le garçon Chirurgien qui en a le ſoin, de les découvrir, & il nous ont paru tous les trois avoir des tumeurs aux aînes, que ledit garçon Chirurgien a touchées en nôtre preſence, en nous diſant que ces tumeurs étoient de la groſſeur d’un œuf de poule, il nous a encore paru que l’un deſdits malades avoit un furoncle ou puſtulle à la cuiſſe, qui étoit en ſupuration ; & nous étant informé de l’état du pouls & des autres ſymptomes, il nous a dit que le pouls étoit petit, & que ces malades n’avoient preſque pas de fiévre, ayant les yeux enfoncés, & la langue ſeche & chargée, avec une petite douleur de tête, ce qui nous fait juger que ces trois malades ſont atteints d’une fiévre peſtilentielle : En foi de quoi nous avons ſigné le preſent raport. A Marſeille, ce 8. Juillet 1720.

Il n’en fallut pas moins qu’un ra-