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Page:Relation historique de la peste de Marseille en 1720, 1721.djvu/63

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de la peſte de Marſeille


atteints de fiévre avec des ſymptomes de malignité, les uns avec des charbons, les autres avec des bubons : le lendemain il trouva ces malades morts, & d’autres tombés de nouveau avec les mêmes ſymptomes dans la même ruë, & dans les ruës voiſines ; il n’eût pas de peine à reconnoître la maladie, & environ le 18. Juillet, il en donna avis à Mrs. les Echevins.

Cette nouvelle déclaration faite par un Medecin, qui viſitoit journellement les malades, jointe à ce qui avoit precedé, devoit ſans doute exciter dans les Magiſtrats le même zele, qui les avoit fait agir ſi efficacement envers les deux premiers malades, Iſſalene, & Boyal ; ils repondirent ſimplement à ce Medecin, qu’ils y envoyeroient Mr. Bouzon, Me. Chirurgien, pour voir ce que c’étoit. Une telle réponſe n’étoit pas fort propre à ranimer l’attention des autres Medecins ſur cette nouvelle maladie. Ce Chirurgien va donc viſiter ces malades le 19. du même mois, & il raporte aux Echevins qu’ils n’ont que des fiévres vermineuſes. Sans vouloir