leur état que le ſecond ou le troiſiéme
jour, & que c’étoit-là le terme
ordinaire du mal, quand il ne devoit
pas ſe terminer heureuſement.
Le nombre des malades augmentant
dans ces Infirmeries, les Echevins
demanderent au Syndic du College
un Medecin, qui s’y enferma, pour
y traiter les malades qu’on y envoyoit.
Le ſort tomba ſur Mr. Michel, qui
étant le dernier Medecin reçu, & dégagé
de tout embarras de famille,
avoit moins de raiſon que les autres
de s’en diſpenſer. Il l’accepta de bonne
grace, & s’y enferma ſur le champ.
Tout ceci ſe paſſe ſur la fin du mois
de Juillet.
On attend peut-être de nous, qu’avant que de ſuivre plus loin les progrés de la contagion dans la ville, nous déclarions, ſi elle y eſt venuë des Infirmeries, & comment, & par qui elle y a été apportée. Cette circonſtance paroît être de l’integrité de cette Hiſtoire ; nous aimons pourtant mieux la voir défectueuſe, que de rendre qui que ce ſoit reſponſable de tant de malheurs, & de faire tomber ſur lui la haine & le reſſenti-